Des applications mobiles pour conquérir les épargnants
Bruno, Cashbee, Yeeld, Sqirl, Raisin… Les applications mobiles d’épargne se présentent aujourd’hui comme des outils incontournables permettant aux jeunes de mettre de côté leur argent sans effort et en toute sécurité. Elles s’adressent également à toutes les personnes qui souhaitent économiser, mais de façon indirecte. Comment fonctionnent ces applications de micro-épargne et qui sont les principaux acteurs ? Faisons ensemble le tour de la question avec l’aimable collaboration de detective-banque.fr.
Sommaire
Des applications ludiques et fonctionnelles pour séduire les jeunes
Le lancement des applications mobiles de micro-épargne ne date pas d’hier. Certains acteurs comme Sqirl proposent des solutions d’épargne depuis 2017 et d’autres, plus récents, commencent à intégrer le marché français à l’instar de Yeeld. Pour se faire une place dans le secteur bancaire, ils misent sur des algorithmes ou des outils de gaming, sachant que leurs principales cibles sont les mobinautes.
Grâce à ces applications d’épargne mobiles, les utilisateurs peuvent épargner leur argent de façon ludique avec trois avantages de poids : la simplicité, l’instantanéité et la flexibilité. En plus de la gratuité de leur téléchargement et leur installation aisée, elles disposent d’une interface intuitive afin d’optimiser l’expérience utilisateur.
Une fois l’application installée sur son mobile, l’utilisateur n’a plus qu’à y ajouter ses comptes bancaires. Pour ce faire, il devra fournir un justificatif d’identité et de domicile. Pour le reste, c’est l’intelligence artificielle qui se charge d’analyser les opérations sur les comptes de l’épargnant avant de lui proposer le montant de l’argent qu’il est en mesure d’épargner.
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Pour chaque application, une stratégie d’épargne dédiée
Bien que les applications mobiles d’épargne proposent des solutions innovantes pour se constituer une épargne de précaution, chacune d’elles adopte une stratégie différente :
- Bruno : avec plus de 100 000 utilisateurs, cette application permet d’envoyer une notification hebdomadaire à l’utilisateur pour lui notifier qu’il peut réaliser une épargne entre 5 et 80 euros selon le solde disponible sur son compte bancaire.
- Yeeld : créée en mars 2019, cette solution d’épargne propose une fonction « J’épargne et puis j’oublie » afin d’économiser chaque semaine une somme modulable dans le temps, de façon automatique. Grâce à la règle du 1-2-3-52, elle permet d’épargner jusqu’à 1378 euros en 52 semaines sans que l’utilisateur s’en aperçoive.
Epargne mobile : une rémunération plutôt limitée
Contrairement à certaines idées reçues, les comptes épargnes sur mobile proposent une rémunération relativement limitée. En effet, chez Bruno par exemple, les sommes épargnées sont directement perçues par les banques partenaires de la startup, notamment Carrefour Banque et le Crédit Mutuel. Ce sont ensuite ces deux établissements qui se chargent du versement des intérêts des utilisateurs au taux de 1%, soit 0,25 point de plus que celui du livret A (0,75%).
Chez Yeeld, l’argent de l’épargnant peut être versé sur un portefeuille Amazon afin d’augmenter son pouvoir d’achat jusqu’à 4%. Ainsi, en économisant 100 euros sur Yeeld, il disposera de 104 euros sur Amazon. Pour récupérer son gain gratuitement, l’utilisateur dispose de trois options :
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- Acheter un « chèque cadeau » Amazon ;
- Retirer l’argent économisé par virement bancaire ;
- Utiliser la carte bancaire Yeeld.
Gratuite, la CB Yeeld est une MasterCard virtuelle qui offre de nombreux avantages, en particulier le paiement sans contact, un découvert autorisé, un code personnalisé et une option blocage/déblocage de la carte.
Monese Epargnes : une nouvelle solution d’épargne mobile
Offre très récente, Monese Epargnes a été lancé en septembre dernier avec la particularité de proposer un bonus de bienvenue de 100 euros à chaque nouvelle inscription. Celui-ci est le fruit du partenariat entre la Fintech allemande Raisin et la néobanque Monese. Au-delà de la France, l’application est accessible dans de nombreux pays européens, sachant que sa rémunération peut atteindre jusqu’à 1,36% pour un versement à terme de 5 ans effectué chez PrivatBanka.
Selon une étude effectuée en mai dernier par ING, 7 personnes sur 10 utilisent actuellement des applications mobiles pour la gestion de leurs finances, contre 4/10 en 2014. Ce n’est malheureusement pas le cas concernant l’épargne mobile, puisque seuls 38% des sondés sont prêts à utiliser une telle solution pour se constituer une épargne. L’avenir des applications mobiles d’épargne reste encore incertain.